Les Bourlingueurs au Nord Vietnam
Le carnet de voyage des Bourlingueurs au Nord Vietnam a été reproduit sur tangka.com et nous le reprenons naturellement sur ce blog du voyage au Vietnam. Les 10 étapes de ce circuit au Vietnam entre baie d’Ha Long, Lao Cai, Sapa et Hanoi
Première étape : Hanoi
Hanoi « la Prude », au charme rétro, a peu changé au fil des siècles. Aujourd’hui elle est la capitale de la République socialiste du Vietnam, et compte environ 900.000 habitants.
La ville est protégée par de hautes digues, parsemée de lacs et plantée d’arbres. Elle est sillonnée par d’innombrables petites rues bordées de minuscules maisons d’un autre âge aux couleurs pastels. Hanoi a été coupée du monde de 1954 à 1989, année de la paix enfin conquise.
La légende veut que le Ciel ait donné à l’empereur Ly Thai To une épée magique pour chasser les chinois du Vietnam. Alors qu’il ramait sur le lac une fois la paix rétablie, une tortue émergea de l’eau, s’empara de l’épée et disparut dans les profondeurs. D’où le nom du lac, puisque la tortue était chargée de rendre l’épée à ses propriétaires divins.
Le vieux quartier est dessiné comme une feuille dont la rue de la Soie est la nervure centrale. Le quartier est constitué de ruelles portant les noms évocateurs des anciennes corporations d’artisans : la rue du Coton, la rue du Sucre, la rue du Riz, la rue du Vermicelle, la rue des Grillades de poissons…
1ère étape : Hanoi / Ninh Binh – 114 km
La Baie d’Halong terrestre
L’équipe de Raid Vietnam Découverte, plutôt que de nous faire prendre la route principale, nous fait emprunter une route secondaire qui surplombe les rizières et nous pouvons déjà découvrir la vie au quotidien des Vietnamiens.
Arrivée à la Baie d’Halong terrestre à côté de Hoa Lu, départ en barque menée par une femme pour une balade au coeur des rizières d’où d’immenses pains de sucre émergent de façon abrupte. Ici les rochers surgissent au milieu des rizières, roches déchiquetées, creusées à la base et épousant des formes bizarres. Réel havre de silence que seul le froissement de l’eau contre les embarcations de bambous tressés vient déranger. Les barques empruntent un canal qui traverse les champs entourés de rochers verdoyants sur lesquels pousse une végétation exubérante.
Plusieurs séquences du film Indochine avec Catherine Deneuve furent tournées ici. Hoa Lu a été la capitale du Vietnam de 968 jusqu’au milieu du XI èmesiècle. La citadelle qui s’élevait dans ce cadre magnifique a disparu. Seuls subsistent deux temples reconstruits au XVII e siècle.
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2ème étape : Ninh Binh / Mai Chau – 188 km
Afin de profiter au maximun de nos journées, nous nous levons en général vers 5h30, car il faut savoir qu’au Vietnam la vitesse moyenne n’excède pas les 25/30 km/h étant donné l’état des routes et des pistes…. et tout ce qui cavale dessus !
Sans bicyclette, le vietnamien ne pourrait plus travailler !
Le parc national de Cuc Phuong (222 km2) constitue depuis son aménagement en 1962 l’une des plus importantes réserves naturelles du Vietnam. Il est malheureusement difficile d’en apercevoir sa faune, car la forêt tropicale intacte est un rideau de verdure, qui cache bien ses habitants ; le parc compte de nombreux arbres plusieurs fois centenaires. En visitant le centre national de sauvegarde et de réintroduction animale, nous avons pu voir quelques primates.
Le Douc (genre : Pygathrix) est un singe arboricole, au régime alimentaire phytophage ; son nom « Douc » est un mot de vietnamien ancien.
Répartition : Forêts primaires (vierges) et secondaires (défrichées mais régénérées) du Vietnam central et du Laos.
L’étape de ce soir nous mènera à Mai Chau où nous aurons la chance de dîner et dormir chez l’habitant, dans de grandes maisons sur pilotis groupées en village au milieu des rizières, peuplées de Thais blancs qui tissent des vêtements.
Après ce dîner typique nos hôtes ont installé des nattes à même le plancher et des moustiquaires, ainsi nous avons dormi à 15, en dortoir, au 1er étage de cette maison. Le rez de chaussée est réservé aux animaux
Dur dur de dormir quand le buffle remue toute la nuit et fait ainsi vibrer le plancher !
3ème étape : Mai Chau / Dien Bien Phu 362 km
Aujourd’hui, ce sera la plus longue étape du Parcours Nord ; au fil de la journée nous commençons à croiser des ethnies minoritaires.
Le Vietnam compte l’un des mélanges ethno-linguistiques les plus complexes de toute l’Asie. Les 54 minorités ethniques du pays, dont beaucoup sont apparentées aux tribus montagnardes de Thaïlande, vivent essentiellement dans les Hauts Plateaux et dans les régions montagneuses du Nord.
Sur le plan linguistique, on peut les classer en 3 groupes principaux : les austro-asiatiques, les malayo-polynésiens, et les sino-tibétains. La plupart de ces tribus sont semi-nomades, pratiquant la culture sur brûlis.
Les Mongs (ou H’mongs) représentent aujourd’hui une population de plus de 500.000 habitants
Quelques kilomètres après Son La, nous avons la chance d’être accueillis dans une famille Thai, qu’un participant de l’année précedente avait rencontrée. Il nous a chargés de donner de sa part quelques cadeaux à l’ensemble de la famille. En remerciement les femmes se sont vêtues de leur tenue traditionnelle et nous ont offert leurs coiffes.
Les Thai sont aujourd’hui une population de plus d’un million d’habitants.
Le col Pha Din, 32 km, est le plus long du Vietnam. Il fut régulièrement bombardé par l’aviation française lors de la bataille de Dien Bien Phu pour couper les voies de ravitaillement Vietminh.
Dien Bien Phu (13 Mars / 7 Mai 1954)
La cuvette de Dien Bien Phu, située à 500 km de Hanoi et à quelques kilomètres de la frontière du Laos, compte désormais 60.000 habitants.
Longue de 18 km sur 4 km de large, elle a été choisie par le Général Henri Navarre pour en faire un camp retranché et « fixer » les Vietminh du Général Giap.
Les Kinks et les Thais constituent la majorité de la population de la ville. Le site de la bataille garde encore des traces du passé ; de ci de là un char au milieu d’une rizière ou en haut d’une colline. Le PC de De Castries (se prononce : de Castre), commandant en chef du camp, ainsi que les fameuses collines, au nombre de 9, baptisées de prénoms de femmes par les militaires Français n’ont évidemment pas bougé.
En 1953, le général Salan, malgré les 400.000 hommes dont il disposait, ne pouvait résister à l’offensive du Vietminh au Tonkin, et en direction du Laos. Tout en cherchant une issue, le gouvernement français, pour être en position de force à la table de négociations de Genève (la réunion fut prévue dès décembre 1953), devait gagner au moins une bataille en Indochine. Ce fut l’objet du plan Navarre, qui prévoyait l’occupation de la cuvette de Dien Bien Phu, sous les ordres du colonel De Castries, où l’on espérait réduire les forces Vietminh en tenant le site.
La bataille de Dien Bien Phu commença le 13 mars 1954 à 17h00 ; à 22h30 la colline Béatrice tombe. Le 14, c’est le tour de Gabrielle, et le 17, d’Anne-Marie. De nombreux avions sont détruits, l’aéroport est difficilement utilisable, l’artillerie ne peut atteindre ses objectifs. Les Français se trouvent dans l’incapacité de détruire les positions Vietminh. Effondré, le Colonel Piroth, chef de l’artillerie, se suicide. Les positions françaises, mal ravitaillées, sont asphyxiées
Après 50 jours de combats acharnés, dans la nuit du 1er mai, commence la dernière phase de la bataille. Le 6 mai, la dernière colline, Eliane 1, tombe. Le 7 mai, les Français font sauter leurs stocks de munitions et jettent leurs armes. A 17h30, le PC français est investi. La bataille de Dien Bien Phu, côté Français, aura fait 3.000 morts, 4.000 blessés, et 10.000 prisonniers dont un tiers seulement reviendra des camps. Les pertes Vietminh, elles, sont évaluées entre 20.000 et 30.000 hommes.
Huit semaines plus tard, la conférence de Genève sur l’Indochine aboutissait à un partage provisoire du pays, et l’armée vaincue à Dien Bien Phu était invitée à quitter le Tonkin. L’armée française quitta définitivement le Nord-Vietnam en 1955 et le Sud-Vietnam un an plus tard.
Le vainqueur des Français à Dien Bien Phu, le Général Vo Nguyen Giap, âgé de 90 ans, francophone averti, réside à Hanoi, où il reçoit régulièrement des amis français, officiels ou non.
Un peu partout au Vietnam, on peut voir de grands panneaux de propagande :soit pour fêter le 45ème anniversaire de la bataille de Dien BienPhu, soit pour commémorer la fin de la guerre du Vietnam.
4ème étape : Dien Bien Phu / Lai Chau103 km
Courte étape aujourd’hui : après cette matinée bien remplie à Dien Bien Phu pour visiter le musée et les collines, nous reprenons la route pour Lai Chau.
Cette piste nous fait longer le Laos, et nous permet de rencontrer, dans les villages de montagne, beaucoup d’ethnies différentes et de partager des scènes de la vie quotidienne.
L’autonomie que nous offre Raid Découverte nous permet de nous arrêter quand bon nous semble pour flâner, découvrir les méthodes de travail d’un autre âge, et dialoguer avec les populations.
Comme chaque soir, un petit check up des 4×4 et des motos n’est pas un luxe après ces kilomètres de piste, qui mettent à dure épreuve les véhicules.
5ème étape : Lai Chau / Sapa 182 km
Aujourd’hui piste et route, nous montons vers les « Alpes Tonkinoises ». La région, inscrite dans le massif montagneux le plus important de l’Asie du Sud-Est, est entourée de sommets dont le plus haut, le Phan Xi Pang, culmine à 3.147 m.
Nous allons rencontrer toute une gamme de minorités nationales : les Mongs (H’mongs), dont cette région est le berceau, sont majoritaires avec leurs turbans bleus, les Yaos avec leurs sacs à pompons rouges. Nous pourrons aussi croiser des Daos, des Zais, des Xaphos.
Sapa, environ 3.500 habitants, se situe à 1.750 m d’altitude. Le nom signifie « village de sable » (Sa = sable, Pa = village). Séduits par la douceur de son climat, les colons français entreprirent d’en faire un site de villégiature à partir de 1905 ; ils y édifièrent des villas et une gare, établirent des liaisons routières avec Lao Cai et Lai Chau.Comparable à une station de vacances en Suisse, Sapa est un lieu idéal pour se reposer.
Visite de la région de Sapa
La nature est propice aux escapades d’une journée ou d’une demi-journée, à travers les collines et les rizières. On emprunte souvent des ponts de bambous pour enjamber les ruisseaux qui dévalent des montagnes. L’eau qui ruisselle de partout est indispensable pour les rizières et comme source d’énergie (pilons à riz, dynamos ultra rudimentaires).
Tout autour de Sapa, de nombreux villages (Lao Chai, Ta Van, Ta Fin), accrochés au flanc des montagnes, vivent de la riziculture ; ici les rizières sont en terrasses, afin d’éviter l’érosion et de travailler sur des surfaces planes.
Le buffle est indispensable au travail des rizières du Sud-Est Asiatique car c’est le seul animal assez puissant et aux sabots assez larges pour tirer la charrue dans les champs inondés plantés de riz.
C’est encore avec d’anciennes méthodes que le paddy (riz non décortiqué) sera séparé de son écorce grâce à ce pilon actionné par l’eau.
Dans le village de Lao Chai, nous rencontrons beaucoup de Mongs (H’mongs) bleu indigo, ou Méos noirs (Méo Ten).
6ème étape : Sapa / Tuyen Quang – 268 km
Longue étape, culture de thé à flancs de montagne, rizières en terrasses. Nous passons par Lao Cai, dernière ville avant la frontière chinoise, située sur la voie de chemin de fer qui reliait Hanoi à Kunming, capitale de la province du Yunnan (Chine).
Au cours de cette étape, nous croisons encore de nombreuses ethnies minoritaires, au fil des villages traversés.
Vous remarquerez que dans beaucoup d’ethnies, comme les Yaos ci-dessous, les femmes s’épilent les sourcils.
A partir d’un certain âge (35 ans environ), les femmes se laquent les dents pour paraître plus belles.
7ème étape : Tuyen Quang / Ba Be 224 km
L’étape d’aujourd’hui devait être courte afin de profiter d’un après-midi de repos autour du lac Ba Be. Un imprévu en a décidé autrement !
A une vingtaine de kilomètres de Tuyen Quang, où nous avons dormi, un pont est coupé sur la rivière Song Gam nous interdisant le passage.
C’est clair, ce n’est pas par là qu’on passera !
Deux façons de tuer le temps avant de trouver une solution :
Ceux qui se désaltèrent au bar du coin d’un jus de canne à sucre écrasée, ou d’une bia hoi, la bière locale et ceux qui font les cent pas !
Pendant l’attente, « Monsieur Sécurité » va en reconnaissance et trouve quelques kilomètres plus loin un passage de gué qui nous permettrait de traverser la rivière Song Gam. Il nous faudra cependant attendre 2 à 3 heures que le niveau de l’eau baisse un peu.
Les choses se gâtent, c’est là que l’on va devoir passer !
8ème étape : Lac de Ba Be / Lang Son 264 km
Ba Be (les trois baies) est le nom donné à la partie méridionale d’un lac de 9 km de long situé à 145 m au-dessus du niveau de la mer. Les lac de Ba Be se trouvent dans la province de Cao Bang, non loin de la frontière chinoise.
L’édition de 1939 du guide de voyage Marolle sur l’Indochine recommandait de visiter cette région « en voiture à cheval ou, pour les dames, en chaise à porteurs ».
La région est peuplée par les minorités Dai, dont les membres vivent dans des maisons sur pilotis.
Après la traversée de la ville de Cao Bang, nous empruntons une route connue du temps des français sous le nom de RC4 (Route Coloniale N°4). Cette route fut en 1950 un champ de batailles entre français et vietminh. Les français y connurent leur première défaite au Vietnam. La RC4 est aussi connue sous le nom de « Route Sanglante ».
Aujourd’hui encore, un imprévu sur la route : un camion s’est reversé sur la piste rendue boueuse par la pluie. Ce camion est rempli de sacs de riz, et le transfert de ce chargement se fait bien sûr à dos d’homme.
On est coincé ici pour quelques heures…..
Ces rats musqués à la chair savoureuse sont consommés par les Vietnamiens de la région de Ba Be. Leur consommation rendrait, paraît-il, plus viril et intelligent ! On n’a pas testé !
Arrivée de l’étape à Lang Son, l’un des passages et d’échanges commerciaux avec la Chine. C’est aussi depuis 1992 l’un des deux postes frontières ouverts au Vietnam pour les voyageurs désirant se rendre en Chine.
9ème étape : Lang Son / La baie d’Ha Long – 187 km
Comme d’habitude au cours des traversées de villages, nous sommes témoins de la vie agricole. De Lang Son à Tien Yen, se succèdent d’innombrables rizières où l’on peut assister aux différentes phases de la riziculture.
Le riz est la plus exigeante des céréales : en chaleur, en eau, en travail. De là découle sa répartition géographique. C’est la céréale nourricière des foules de l’Asie chaude et humide.
L’eau doit être conduite, répartie avec soin, et son niveau réglé selon la croissance de la céréale : la rizière se remplit d’abord ; l’eau n’y doit jamais stagner complètement ; elle doit être évacuée avant la moisson.
Dans certains cas, la rizière est un véritable polder gagné sur la zone des marées, et les agriculteurs se servent du flux et du jusant pour refouler l’eau douce dans les champs (ex. delta du Mékong). Ainsi les techniques de la rizière sont-elles tout à fait particulières et exigent-elles une main-d’œuvre adaptée.
Cette graminée (Oryza sativa) est originaire des marais tropicaux. Le riz atteint généralement 1 m de haut. Il présente des fleurs parfaites comportant six étamines et un pistil unique. Le fruit, un grain, se trouve sur un panicule incliné composé d’épillets au sommet de la tige. Il existe 19 espèces différentes de riz. Cependant, seules deux d’entre elles sont cultivées : la plus commune est cultivée en Asie et une autre dans l’Ouest africain. Originaire du sud-est de l’Asie, l’espèce asiatique est cultivée depuis plus de 7000 ans.
Lorsque le grain est mûr, le riz ressemble à l’avoine. L’endosperme, blanc, est enfermé dans une pellicule de son, entourée par une enveloppe brune (le paddy). Plante aquatique, elle prospère dans la mesure où ses besoins en eau sont satisfaits. Certes, on peut cultiver le riz sans irrigation : c’est le » riz de montagne » semé à la volée dans les défrichements forestiers (Indonésie, Indochine, Afrique noire), mais les rendements sont alors très médiocres et la culture doit se déplacer constamment.
Il y a deux manières de cultiver le riz. La première consiste à semer les grains de riz directement dans la rizière sous 10 à 20 cm d’eau. La seconde consiste à élever les jeunes plants en pépinière (la photo ci-dessus) et à les planter en rizière plus tard. Cette deuxième méthode donne un très bon rendement mais nécessite beaucoup de main-d’œuvre.
Pour obtenir de bons rendements du riz, la submersion du plant est nécessaire. De la durée, de la date, de la quantité de l’irrigation dépendent les belles moissons. Le Vietnam est le 3ème exportateur de riz, après la Thaïlande et les USA
La Baie de Ha Long
Dans la Baie de Ha Long, qui couvre plus de 1.500 km2, environ 3.000 îles émergent des eaux du golf du Tonkin. Ha Long signifie « la Descente du Dragon ». La légende dit qu’un jour un énorme dragon aurait élu domicile dans le site et créa avec les battements de sa queue de profondes entailles dans la montagne. Les trous qu’il avait provoqués s’emplirent d’eau, ne laissant que quelques terres émergées. La légende dit que le dragon continue à fréquenter les lieux deux fois par an, au solstice d’été et à l’équinoxe d’automne.
Mais il n’y a pas, bien sûr, que les légendes qui expliquent les phénomènes naturels…….
Du point de vue géologique, ces pitons sont des rochers karstiques ou calcaires, que l’érosion par des pluies et un climat tropical a érodé. Dans les régions équatoriales, le taux de pluviomètrie est important, et l’eau de pluie chargée de dioxyde de calcium suffit pour provoquer des phénomènes de corrosion et d’hydrolyse, le calcaire subissant alors une forte attaque chimique à évolution rapide. Le climat favorise donc la libération d’une grande quantité d’acide organique dû à la végétation qui pourrit sur place, provoquant l’évacuation de grosses masses de carbonate de calcium ; les couches de calcaires se réduisent alors plus qu’à des « piliers » isolés et rongés à la base par l’eau de mer et truffés à l’intérieur de cavités donnant naissance à des grottes.
Les siècles d’érosion ont donné à ces rochers des formes particulières. Leur dimension est variable et peut atteindre parfois jusqu’à 20 km de pourtour. Toutes portent des noms et certaines rappellent les formes insolites qu’elles évoquent : crapaud, éléphant ou singe…. Plus les reliefs sont situés au large, plus l’érosion marine les a travaillés, laissant au passage des grottes fermées ou à ciel ouvert. La baie est très bien protégée alors qu’au large, de forts courants rendent la navigation diffiicile. La faune marine ne s’y est pas trompée et les eaux sont poissonneuses et riches en fruits de mer de toutes sortes, un vrai régal……
10ème étape : La Baie de Ha Long / Hanoi 162 km
Dernière étape du parcours nord qui nous ramène à notre point de départ : Hanoi. Au passage, nous traversons la ville de Hai Phong, 3ème ville du Vietnam (1,3 millions d’habitants) et second port du pays.
La fabrication de la céramique (gom) au Vietnam remonte à la nuit des temps. Dans l’Antiquité, on enduisait de terre un moule en osier et on le cuisait au four. La fabrication de la céramique est devenue plus tard très raffinée ; chaque dynastie imposa ses propres techniques et ses motifs particuliers. On trouve beaucoup de céramiques dans la région de Hai Phong (Hai Duong).
Merci aux Boulingueurs de nous avoir permis de reproduire leur carnet de voyage. Texte original sur le site des Bourlingueurs
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