Les institutions politiques au Vietnam
Avec Cuba, la Chine, le Laos et la Corée du Nord, le Vietnam est l’un des derniers pays dits « socialistes ». Dans la constitution, il est précisé : « le peuple est le maître collectif, le parti dirige, l’Etat gère ». Il est donc bon de le savoir si vous envisagez d’entreprendre un voyage au Vietnam, ici on est plus proche du modèle chinois qu’occidental. Le système politique vietnamien est dominé par le Parti Communiste Vietnamien ou PCV qui réunit plus de 2 millions de membres. Son influence se ressent à chaque échelon de la vie politique et sociale du pays. Depuis la fondation du Parti par Ho Chi Minh en 1930, la direction a toujours été collective. Sa structure décentralisée a été une nécessité d’où cette marge considérable d’initiatives dévolues aux dirigeants locaux. Cette pratique a néanmoins encouragé la corruption à l’échelon local, fléau que Hanoi a eu beaucoup de mal à enrayer. Le bureau politique, constitué d’une douzaine de membres, est l’instance suprême du PCV. Il a le pouvoir de donner les directives au gouvernement. Il est formellement élu par le comité central, dont les 125 membres à part entière et la cinquantaine de suppléants se réunissent une ou deux fois par an. Les derniers congrès du Parti ont reflété de profonds désaccords au sein du Parti sur la voie que devait suivre le communisme vietnamien entre conservateurs et dogmatiques opposés à la tendance pragmatique. L’État possède à sa tête un président élu par l’assemblée nationale, elle-même élue au suffrage universel pour 5 ans et se réunissant deux fois par an pour approuver les décisions du bureau politique. Le Président désigne un Premier Ministre qui forme alors le gouvernement. Pays socialiste, le gouvernement n’hésite pas à appliquer une politique malthusienne en matière de natalité et à adopter la loi du marché en matière d’économie. Là est la particularité de ce pays qui ne cesse d’évoluer et de changer de visage. En juillet 1995, le Vietnam a adhéré à l’ASEAN (Association des nations d’Asie du Sud-est) et en novembre, les relations avec les États-Unis étaient officiellement « normalisées ».