Coutumes et traditions du Vietnam
La médecine traditionnelle
Autrefois après examen du malade et diagnostic de la maladie d’après les deux pouls, le médecin établissait une ordonnance à base de plantes médicinales ou de déchets d’animaux. Les produits achetés dans une herboristerie étaient broyés dans un pilon. On trouvait principalement le ginseng ou la gelée de corne de cerf cuite. Le bois d’aigle ou d’aloès, utilisé dans la liturgie bouddhique et également employé comme remède contre les troubles intestinaux, a été l’un des cinq parfums principaux de l’Espagne musulmane. Le premier herbier médicinal apparaît au XIVe siècle. Est publié au XVIIIe siècle, l’ouvrage du bonze Thê-Tinh, toujours considéré comme la bible en la matière : « Médecine du Sud à l’efficacité divine ». Certains traités seront rédigés alors en caractères chinois. La thérapeutique emploie toujours l’acupuncture et les moxa à base d’armoise. La branche d’armoise est brûlée au contact de la peau dans des régions bien déterminées, les effets étant comparables à l’acupuncture. Cette méthode est utilisée au Vietnam depuis le IIIe siècle, tandis que la médecine chinoise ne fut introduite qu’au Xe siècle. Aujourd’hui la médecine traditionnelle continue à être pratiquée. Elle est fondée sur les deux grands principes complémentaires que sont le Yang (masculin ou Duong) et le Yin (féminin ou Am). Si l’un des pôles est faible, on le revitalise pour rétablir l’harmonie par des massages énergétiques. Les Vietnamiens utilisent, pour toutes les douleurs, un onguent mentholé qui est semblable au baume du tigre chinois (les étrangers en achètent beaucoup lors de leur circuit au vietnam), le dau con cop. Les pharmacies regorgent de remèdes d’origine animale (peau de crapaud, sang de serpent) et d’une grande variété d’herbes (eucalyptus, gingembre, citronnelle).