Xieng Khuang et la plaine des Jarres

Xieng Khuang et la plaine des Jarres

 

 

Xieng Khuang et la plaine des Jarres

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Plaine des jarres – Ponsavanh

A 200 km environ au sud-est de Luang Prabang.

Toujours dans la partie septentrionale du Laos, la province de Xieng Khuang, installée sur un haut plateau à 1 200 m d’altitude, attire de plus en plus de visiteurs : c’est là, en effet, à proximité du chef-lieu de province Phonsavanh, que se trouve la mystérieuse plaine des Jarres, dont l’origine comme la fonction constituent encore une énigme pour l’archéologie moderne.

Sous l’appellation générique de plaine des Jarres, on désigne en fait un ensemble de plusieurs sites (trois sites principaux distants d’une vingtaine de kilomètres les uns des autres, et des dizaines de sites secondaires) où sont rassemblés, en pleine nature, par groupes dépassant parfois la centaine d’unités, d’étranges monolithes de pierre taillée en forme de jarres ou d’urnes. Ces objets visiblement manufacturés seraient vieux de plusieurs milliers d’années et pèsent pour certains plusieurs tonnes. Comme pour ajouter au mystère, la pierre dans laquelle ils sont « sculptés » ne semble pas provenir de la région. Bien que de nombreuses hypothèses circulent à leur sujet (on les considère souvent comme des urnes funéraires), personne n’a encore formellement établi quelle est leur histoire et leur raison d’être.

L’opium

La culture du pavot est une pratique traditionnelle très ancienne dans cette partie du Laos, de même que la fabrication d’opium. Ce produit narcotique a en effet des vertus médicinales connues depuis l’Antiquité et, sous certaines formes (huile, sève), entre dans la consommation alimentaire quotidienne des paysans laotiens qui le cultivent. Les fumeries d’opium sont d’ailleurs restées un commerce parfaitement légal au Laos jusqu’au milieu des années 70. L’explosion du marché mondial de la drogue depuis trente ans a néanmoins introduit de graves déséquilibres dans cette activité jusqu’alors « limitée » : la pression de la demande et la flambée des prix ont incité les zones de culture du pavot à produire davantage (notamment sous forme d’héroïne, une forme raffinée de l’opium, plus facile à transporter), et les phénomènes de toxicomanie « dure » tels qu’on les connaît en Occident, bien loin de l’usage médicinal traditionnel du produit, ont fait leur apparition depuis plusieurs années au Laos même.

Phonsavanh

Le chef-lieu provincial, quoique relativement peuplé (20 000 habitants), n’offre guère de centres d’intérêt par lui-même. Il s’agit en fait d’une ville « moderne » de construction récente, puisque l’ancienne « capitale », Xieng Khouang, qui avait donné son nom à la province, a été presque totalement rasée par les bombardements américains pendant la guerre du Vietnam. Phonsavanh possède néanmoins quelques hôtels qui servent de base aux visi-teurs de la plaine des Jarres. Longtemps limitée aux heures nocturnes, la fourniture en électricité y est, sauf accident, désormais assurée en continu.

Thong Hai Hin (site n° 1)

A 12 km environ au sud-ouest de Phonsavanh. Entrée payante.

A 1 500 m d’altitude, c’est le plus important des groupes de jarres : 298 unités au total, mais ce chiffre était vraisemblablement supérieur avant que les bombardements de la fin des années 60 n’en détruisent une partie.

Dans un décor assez austère de collines pratiquement dépourvues de végétation, le site est fréquenté aussi bien par des visiteurs étrangers que par des « locaux », notamment des groupes d’élèves des écoles avec leurs professeurs. Certaines jarres sont brisées ou abîmées, d’autres en parfait état. Il est surprenant de constater qu’aucune mesure particulière n’est prise pour protéger le site ou dissuader d’éventuels voleurs (le cas s’est déjà produit). De même, aucun travail de fouilles archéologiques n’est actuellement entrepris pour tenter de mieux comprendre l’énigme des jarres.

Dans les environs immédiats dusite n° 1, on peut observer, encore parfaitement visibles, de très nombreux et très impressionnants cratères creusés par les bombes, ainsi que des tranchées où se dissimulaient les combattants.

Attention, explosifs !

Pour nombre de Laos, Xieng Khuang est sans doute moins synonyme d’archéologie que de souvenirs douloureux : la province détient le triste privilège d’être l’une des régions les plus lourdement bombardées des guerres d’Indochine. Ce secteur abritait en effet des bases clandestines pour les combattants venus du Vietnam tout proche, sans oublier la proximité de la piste Ho Chi Minh, l’un des objectifs prioritaires des bombardiers américains à l’époque. Résultat, la province est aujourd’hui encore infestée d’engins meurtriers qui n’ont pas explosé, cause d’accidents certes en diminution mais, hélas ! toujours réguliers. Plusieurs équipes de déminage travaillent constamment sur le terrain, et les sites touristiques, « nettoyés », sont en principe exempts de tout danger. Mieux vaut néanmoins éviter d’aller cheminer seul hors des pistes et sentiers bien balisés.

Hai Hin Phu Salato (site n° 2)

A 30 km au sud de Phonsavanh. Entrée payante.

Ce site regroupe une centaine de jarres, réparties sur deux petites éminences de part et d’autre de la piste. L’une d’entre elles est couverte d’arbres, et la jolie vue plongeante depuis son sommet porte très loin sur le haut plateau.

Hai Hin Lat Khai (site n° 3)

A 35 km au sud de Phonsavanh. Entrée payante.

Avec une centaine de jarres, c’est de loin le plus attrayant des trois sites : les monolithes, ici, sont regroupés sur la pente douce d’une petite colline, au milieu des pâturages, d’où l’on a une vue superbe sur le paysage rural alentour.

Pour rejoindre le site depuis le village le plus proche, là où la piste prend fin, il faut cheminer quelques minutes au milieu de la campagne : longer les murets d’argile des rizières, enjamber un ruisseau sur un pont de bois, croiser quelques buffles vautrés dans la boue d’un marigot, bref une belle parenthèse champêtre.

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